Deep Water
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 L'espionne qui l'aimait

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Anna Carvahllo

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MessageSujet: L'espionne qui l'aimait   L'espionne qui l'aimait Icon_minitimeVen 3 Avr - 13:54

Précédemment

Vingt-quatre heures après ma leçon de danse avec Ashton, j'ai décidé d'aller regarder la chorégraphie pour laquelle il doit répéter. Luella m'a accusé d'aller l'espionner mais je ne suis pas d'accord: le fait que je sois habillée tout en noir, des pieds à la tête est une pure coïncidence. Le fait que mes cours de soutien de ce soir aient été annulé relève également de la pure coïncidence.
Puisque ma soirée est libre j'ai donc tout naturellement décidé de la mettre à profit pour aller regarder Ashton danser. Il n'y a rien de mal, ni d'ambiguë, ni de "coeur dans ton coeur" (whatever that means) à ça.

"J'ai de la peinture noire dans mon tiroir si tu veux. Tu sais, pour aller avec le total look commando."

Assise sur mon lit, je jette un coup d'oeil agacé à Luella tout en terminant de lacer mes boots - noires oui d'accord. Elle me montre ses joues avec un petit sourire mesquin mais je me lève et lui jette mon oreiller. Je me dirige vers la porte - et prend soin d'attraper mon bonnet noir sur le porte manteau. Enroulée dans ma dignité je fais semblant de ne pas entendre Luella éclater de rire au moment où je ferme la porte.
Un tas de gens portent du noir, y compris elle parfois, et personne n'en fait tout une histoire. Elle en fait vraiment des tonnes des fois.

Au bout du couloir qui mène au gymnase, je m'arrête et vérifie que personne n'est dans les parages. Quand je suis sûre que la voie est libre je m'avance sur la pointe des pieds jusqu'à la porte et me hisse sur la pointe des orteils pour essayer de voir à travers le hublot. Etre petite est vraiment le truc le plus nul de la terre, tout ce que je parviens à voir c'est le haut de la tête de certaines personnes mais impossible de discerner lequel est Ashton. Je pousse un profond soupir et regarde autour de moi pour essayer de trouver une solution à mon problème.
Il y a une porte un peu plus loin, je crois que c'est un placard à balai. Il doit bien y avoir un seau ou un tabouret je ne sais quoi pour m'aider à regarder !
Je pousse la porte et allume la lumière : il y a des balais, des pelles, un lavabo, des chiffons, des produits ménagers, un chariot avec un double seau, un tas de merdouille que je n'identifie pas et un escabeau. Parfait ! En plus il est bien grand, je pourrais voir parfaitement ! En attrapant l'escabeau j'aperçois une partie de mon reflet dans le miroir accroché au dessus du lavabo....Bon. Luella a peut-être en partie raison, j'ai l'air d'être une espionne. J'ai l'air cool ! On dirait une Totally Spies !
Assez fière de moi, j'entreprends tant bien que mal de sortir l'escabeau du cagibi mais la mission s'avère compliquée : le truc pèse une tonne et est gigantesque. Je fais tomber plusieurs balai et une étagère de produits par terre. Je me crispe et m'arrête mais par chance aucune des bouteilles ne s'est ouverte et je prie pour que personne n'est décidé de passer dans le couloir et entendu le ramdam. Je passe la tête par l'entrebaillement de la porte mais la voie est toujours libre.

Pouffant et soufflant, je traîne l'escabeau du mieux que je peux jusqu'à la porte. J'ai chaud avec ce bonnet ! Je parviens à hisser l'escabeau devant la porte mais me coince un doigt en l'ouvrant. J'étouffe un cri et un juron et donne un coup de pied dans l'escabeau ; ça ne m'aide pas à l'ouvrir mais au moins ça me soulage ! A ce rythme là tous les danseurs vont terminer leurs sessions et je serais toujours là à me battre avec ce foutu machin !
Enfin j'y arrive et le cale juste devant la porte. Je grimpe – en prenant garde à ne pas tomber – et... enfin ! Victoire ! Je vois Ashton qui danse avec cette fille. Je ne l'aime pas du tout. Elle a l'air trop parfaite. Mais lui est un vrai génie ! Je ne sais pas combien de temps je reste là à les regarder. Longtemps probablement parce que la lumière naturelle disparaît peu à peu. Ashton a constamment les sourcils froncés, je ne le connais pas vraiment mais quelque chose me dit que quelque chose ne va pas dans la chorégraphie (ou sa partenaire?). Il m'a tout l'air d'être un éternel instatisfait, rien n'est acceptable hormis la perfection.

Sa partenaire et lui dansent encore un petit moment puis tout à coup ils s'arrêtent et la fille lève les bras au ciel. Ils ont l'air de se disputer pour je ne sais quelle raison, je n'entends pas ce qu'ils disent à cause de la musique mais si je me déplace un peu je pourrais peut-être lire sur leurs lèvres mais …

Anna, qu'est ce que tu fabriques ?! "

Je sursaute tellement fort que je perd l'equilibre, équilibre déjà précaire sur un escabeau. J'essaie de me retenir comme je peux et à l'escabeau et à la porte sauf que voilà, la porte en question est battante et m'appuyer contre elle me fait perdre totalement l'équilibre. Je bascule en avant en poussant un cri, j'entends vaguement la voix de mon abruti de frère derrière – car c'est lui le crétin de bougre qui m'a fait peur – qui dit mon prénom et essai de me retenir par la jambe. Mais c'est trop tard et c'est une catastrophe : la porte s'ouvre et je m'étale de tout mon long par terre à l'entrée du gymnase dans un vacarme retentissant au moment même où la musique s'arrête.
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Ashton Miwaku

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MessageSujet: Re: L'espionne qui l'aimait   L'espionne qui l'aimait Icon_minitimeSam 4 Avr - 13:11

Il faut bien admettre que je me suis levé du pied gauche ce matin, et que cette humeur maussade n’a pas quitté mes semelles depuis. Les autres le diront : je suis naturellement perfectionniste et très à cheval sur la qualité de mon travail, ce qui fait de moi l’élève à la fois le plus appliqué et investi de la promotion, mais aussi – et je l’admets – sûrement le plus énervant. D’aucun dirait que ça vient aussi de mon éducation qui, sans pour autant avoir été à la dure, n’attendait que l’excellence. On pourrait dire que ça fait véritable cliché asiatique, et même si mon les origines de mon père et sa classe sociale y sont pour beaucoup, le fait que j’ais été adopté y joue également pour beaucoup. J’ai quelques souvenirs de l’orphelinat qui me semblent pourtant diffus, avec le temps. J’étais jeune, j’avais peut-être 3 ou 4 ans quand mes parents sont venus me chercher. Je me souviens seulement de la dame de l’orphelinat qui m’a aidé à m’habiller une dernière fois en me disant que j’avais beaucoup de chance, que je devais faire de mon mieux pour que cette gentille ne regrette pas son choix, pour les remercier, pour les rendre fiers. Je suppose que ça a conditionné aussi la personne que je suis aujourd’hui. Je répugne à faire quelque chose de mal, de bâclé, et si aujourd’hui j’ai atteint un tel niveau, je ne compte plus les heures laissées sur le carreau ni mon temps libre sacrifié et investi dans la seule chose qui me fasse vibrer.

"Bon c’est quoi ton problème encore ?!" demande Emma avec exaspération, en levant les bras au ciel, me sortant de mes pensées. Je suppose que l’expression sur mon visage en disait suffisamment sans que j’ais à exprimer à voix haute mon insatisfaction. Je joue un peu les étonnés, plutôt par la forme que par le fond. Je n’aime pas les esclandres en public ni la façon dramatique qu’Emma a de régler ses problèmes. Nous sommes particulièrement incompatibles, sur de nombreux sujets, mais celui-là est particulier. Nous sommes de gros bosseurs, tous les deux, mais ses dents longues et ses crises de diva lui joueront des tours dans sa carrière. Enfin, je suppose qu’elle sera comme un poisson dans l’eau, dans le monde du cinéma, finalement.
Ce n’est pas tant la qualité de sa danse qui me dérange parce que je peux difficilement lui amputer son talent. C’est plutôt ses regards, ses gestes, ses intentions qu’elle ne cache pas. Je sais faire la différence entre le rôle et les émotions qu’on doit jouer, mais je ne suis pas aveugle et dernièrement le comportement d’Emma m’horripile. Elle est odieuse, méchante, mesquine et semble s’imaginer qu’elle pourra tout obtenir si elle le désire.

"Tu le sais très bien… On reprend. " j’essaye de l’avertir, pour qu’on en reste à la danse, mais je note que lorsque nous serons seuls, il faudra qu’on ait une petite discussion, notamment à propos d’Emily, la fille qui devait la remplacer et qui a subitement déserté les cours et qui refuse de répondre à mes appels et messages.
Les autres danseurs sont un peu gênés mais se remettent en place alors que l’on reprend la chorégraphie sur la fin de la musique. Alors que je fais le porté final, j’aperçois un peu tard la lueur malicieuse dans le regard d’Emma et je sens ses lèvres frôler les miennes et au même instant, un bruit fracassant, pour découvrir du coin de l’œil Anna, tout de noir vêtu, allongée par terre. J’ai amorcé un pas vers elle, pour aller l’aider et…Et je ne sais pas. J’ai réalisé en entendant les hoquets de surprise autour de moi et le boom à mes pieds que….

"Putain, t’es sérieux !? "

J’avais tout simplement lâché Emma. Laissée tombée de ma hauteur. Elle m’assassine du regard, depuis le sol, alors que je la regarde, surpris, même si toujours un peu contrarié. Je me sens un peu coupable, surtout que les murmures glissent tout autour de nous. Le perfectionniste a fait tomber la Diva. C’est l’apocalypse qui se prépare.

"Emma, je… "

Je n’ai pas le temps de m’excuser en lui tendant une main pour l’aider à se relever qu’elle la repousse comme une furie pour se relever seule, blessée dans sa fierté. C’est l’humiliation ultime pour elle, et au fond de moi, je me sens mal de lui avoir infligé ce qui semble un châtiment impardonnable. Mais ce n’est pas de ma faute, je n’ai pas contrôlé, je ne sais pas ce qu’il m’a pris. Muet, je la regarde s’en aller comme une Diva.

"J’me casse, démerde-toi tout seul, t’es qu’un pauvre mec, et crois-moi, tu le regretteras ! "

Je vois bien le regard dédaigneux qu’elle glisse à Anna, et je comprends à ce moment-là, alors que je m’inquiète de ce qu’elle pourrait bien lui laisser croire que si je l’ai laissé tomber tout à l’heure, c’est parce que j’étais terrifié par le fait qu’Anna ait pu voir ce faux baiser qui n’était même pas prévu dans la chorégraphie. Les sourcils froncés, je regarde Emma prendre ses affaires et s’en aller en fulminant et je finis par m’approcher, un peu embarrassé qu’Anna ait été témoin de cette scène… Mais d’ailleurs… Qu’est-ce qu’elle faisait là ?
Je viens m’accroupir à son niveau pour l’aider à se relever et lui demande :

" Est-ce que ça va ? " Sa maladresse, ses joues empourprées et sa tenue de cambrioleuse m’arrachent un léger sourire alors que je l’observe de haut en bas avant de commenter pour la taquiner : " Est-ce que tu comptais faire un saut à la banque ou dans une bijouterie et tu finalement t’es égarée ? "

Alors que je l’aide à se relever, on peut voir les danseurs murmurer entre eux et je suis à près sûr de savoir de quoi ils parlent.

" Si ça peut te rassurer, je pense qu’ils ne font même plus attention à toi… On t’a… un peu volé la vedette… Ou peut-être que ta tenue de camouflage fonctionne après tout… Qu’est-ce que tu fais ici ? "
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Anna Carvahllo

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MessageSujet: Re: L'espionne qui l'aimait   L'espionne qui l'aimait Icon_minitimeSam 4 Avr - 20:09

Mon dieu c'est tellement humiliant ! Je suis à plat ventre par terre, les jambes empêtrées dans les marches de l'escabeau mais je me suis éclaté le genou et la douleur me fait monter les larmes aux yeux. J'entends vaguement mon frère rigoler comme une hyène derrière moi mais je suis concentrée sur Ashton qui s'avance vers moi. Si je pouvais disparaître sous terre là tout de suite maintenant je le ferais.

" Est-ce que ça va ? Est-ce que tu comptais faire un saut à la banque ou dans une bijouterie et tu finalement t’es égarée ? "

J'ouvre la bouche pour répondre puis la referme et l'ouvre à nouveau. Non ça ne va pas bien DU TOUT mais qu'est ce que je peux lui répondre ? Je suis mortifiée, tout le monde me regarde c'est affreux. Ashton me prend la main pour m'aider à me remettre debout et je n'ai qu'une envie c'est de partir en courant.

" Si ça peut te rassurer, je pense qu’ils ne font même plus attention à toi… On t’a… un peu volé la vedette… Ou peut-être que ta tenue de camouflage fonctionne après tout… Qu’est-ce que tu fais ici ? "

Mais je n'entends pas vraiment ce que dis Ashton car Noah choisit ce moment précis pour s'exclamer: "Pardon Nana, je voulais pas te faire peur mais bon dieu qu'est ce tu fichais sur cet escabeau?!"

Au delà de la honte je me sens tout à coup furieuse contre mon frère: c'est de sa faute si je suis tombée, si je me suis fait mal au genou et si je viens d'être humiliée devant Ashton et toute une troupe de danseurs ! Je me tourne violemment vers lui et m'exclame de façon légèrement aggressive: "Cale a boca idiota é tudo culpa sua! Vá embora! ".

Surpris il hausse les sourcils et lève les mains en signe de reddition. Toujours en colère je me tourne vers Ashton et prends une grande inspiration. Il faut que je trouve quelque chose à lui dire mais je ne vois pas ce qui pourrait me sauver.

"Je...", je me racle la gorge et enlève mon bonnet," je suis désolée, je n'avais pas l'intention de faire fuir ta partenaire comme ça je..."

Mais Noah, qui n'est pas capable de se faire oublier, s'avance vers Ashton la main tendue et me coupe la parole:

"Noah, le frère de cette chose étrange " il me désigne d'un coup de tête ce qui me fait bouilloner un peu plus. " c'est toi le danseur qui lui donne des cours ? Aaron c'est ça ? C'est un peu ma faute si elle a crashé ton numéro, elle était perché sur un escabeau en train de regarder à travers le hublot - à regarder quoi d'ailleurs, toi sans doute haha - et je lui ai fait peur. Donc elle est tombée haha !"

La part de moi rationnelle et logique (qui constitue environ 5% de ma personnalité) a bien conscience que j'ai l'air d'une idiote à fixer mon frère comme ça, la bouche grande ouverte et les yeux exorbités mais je ne sais absolument pas quoi faire pour le faire taire. Il va tellement payer pour cet affront.

" c'est Anna, il faut s'attendre à des idées farfelues toutes les minutes. Sinon elle se débrouille bien pendant tes cours ?"
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Ashton Miwaku

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MessageSujet: Re: L'espionne qui l'aimait   L'espionne qui l'aimait Icon_minitimeMar 7 Avr - 19:20

Même si je suis assez curieux et stupéfait de la retrouver dans cette situation, je sens bien qu’elle est particulièrement embarrassée et je n’ai pas vraiment envie de lui ajouter le poids de ma curiosité. Je continue de sourire, bienveillant, pour la rassurer et je m’abstiens de tout commentaire alors que je l’aide à libérer sa jambe en douceur, prenant soin de contrôler sa cheville avec attention. Finalement, je lui offre toujours ma main pour la remettre sur pieds alors que je me sens confus pour elle. A un instant, j’ai peur d’avoir oublié son cours, et je fronce légèrement les sourcils en réfléchissant. C’est à ce moment-là que je remarque la présence de Noah, le grand-frère d’Anna. Je ne l’ai pas recroisé depuis le jour de ma rencontre avec Anna, mais difficile de l’oublier puisque Luella est incapable de passer 10 minutes sans parler de lui. C’en est presque exaspérant mais assez amusant finalement. J’espère simplement que cette relation ne la blessera pas. Anna a bien tenté de me rassurer, et au fond je lui fais confiance. Mais on ne sait jamais… Ce type est si… différent de moi. Arrête, Ashton : comme si tu étais le seul et l’unique à savoir prendre soin de Lou. Malgré sa taille, c’est une grande fille, et tu as beau la couver comme si c’était ta petite-sœur, tu ne peux pas l’empêcher de faire ses expériences, qu’elles soient bonnes ou mauvaises…
Je reste interdit quand un flot de mots hispaniques s’échappent d’entre les lèvres d’Anna qui darde son frère d’un air courroucé. Je ne parle pas portugais, mais vu l’attitude du frère comme de la sœur, je pense qu’il s’agit plutôt de paroles assassines. Je comprends quand même, grâce aux excuses de Noah qu’il est responsable involontairement de sa chute. Je les observe, attendant toujours de comprendre cette étonnante situation, risquant un regard aux autres danseurs qui nous dévisagent tous, attendant probablement que l’on se remette au travail ou non d’ailleurs, parce que sans Emma… Je fronce les sourcils, reposant de nouveau mon regard sur Anna, me surprenant une nouvelle fois à espérer qu’elle n’ait pas mal interprété la situation si jamais elle avait surpris ce baiser volé, mais alors qu’elle cherche un peu ses mots, hésitante, je suppose qu’elle n’en a pas eu le temps et ça me rassure.

"Je suis désolée, je n'avais pas l'intention de faire fuir ta partenaire comme ça je..."

Faire fuir Emma ? Oh non, Hime, ton intervention n’y est pour rien… Enfin, pas directement. Alors je cherche à la rassurer, mais cette histoire me trotte dans la tête parce que je commence à percuter qu’Anna n’était peut-être pas là par hasard.

"Ne t’excuse pas, je t’assure que ce n’est pas… "

A cause de toi ? Je ne termine pas ma phrase parce qu’en fait, si, c’est un peu de sa faute, et grandement de la mienne. Si j’ai lâché Emma, c’est parce que je l’ai vu elle. Mais ça, je préfère m’abstenir de lui dire : je vais encore mal m’exprimer, elle va comprendre de travers, me balancer un raz de marée hispanique au visage et s’en aller, me laisser comme un con parce que je ne comprendrais ni ce qu’elle me dit ni pourquoi elle m’incendie.
Heureusement, si l’on peut dire, Noah s’avance et me tend la main pour me saluer, coupant la parole à sa sœur et par la même occasion, m’épargne cet instant gênant de ne pas avoir terminé ma propre phrase. C’est au moment où Noah se présente que je l’observe malgré moi un peu sévèrement. Il ne se rappelle pas de moi. Je n’en suis pas particulièrement vexé, mais vous savez, Manners maketh man et je me dis que ce mec en semble parfaitement dépourvu. Il écorche mon prénom et j’ai le désagréable sentiment qu’il se moque tout simplement de moi. Ou bien je suis un peu blessé dans mon estime, finalement. Je suis quelqu’un de plutôt humble, généralement, mais peut-être que c’est le fait qu’il se permette de mépriser les personnes qui ne gravitent pas autour de son nombril et surtout les sentiments de sa sœur qu’il est en train d’humilier et d’embarrasser qui me rend si sévère et punitif. Je l’observe toujours, les yeux légèrement plissés, à me demander vraiment ce que Luella peut trouver à ce bellâtre m’as-tu vu, sans même accorder un regard à la main qu’il me tend.


"C'est Anna, il faut s'attendre à des idées farfelues toutes les minutes. Sinon, elle se débrouille bien pendant tes cours ?" finit-il par demander, et je me résous à rompre mon silence, ignorant le plus poliment possible la main tendue vers moi, mais je pense que le regard perçant que je lui adresse est assez clair.

"Elle se débrouille à merveille et je serai plutôt fâché qu’une entorse vienne interrompre ses leçons. " Le ton est un poil accusateur sans que je ne puisse le maîtriser. Je reste planté face à lui, le menton légèrement levé, me découvrant une certaine férocité sans savoir s’il s’agit de la présence d’Anna ou bien de l’exaspération que Noah provoque chez moi. "Et on se connait déjà, mais moi, je ne t’ai pas oublié. Ashton, l’ami de Luella." Encore une fois, mon ton laisse sous-entendre un avertissement quand il s’agit de Luella et je me dis qu’il faut absolument que je redescende en pression. C’est sûrement l’enchaînement de tous ces évènements qui me crispent et me tendent. Je prends une inspiration et m’adresse à Anna cette fois-ci :

"Vu que la répétition est avortée, on peut reprendre où l’on s’était arrêté la dernière fois… Si ta jambe ne te fait pas souffrir, évidemment, sinon je t’accompagne à l’infirmerie. "

Le temps qu’elle se décide, j’en profite pour congédier les danseurs, en reportant la suite de notre répétition. Ma fierté m’interdit de m’excuser auprès de Noah, pour le moment, mais je pense que je dois une explication à Anna, je n’ai pas envie qu’elle me prenne pour quelqu’un que je ne suis pas…
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Noah Carvahllo

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MessageSujet: Re: L'espionne qui l'aimait   L'espionne qui l'aimait Icon_minitimeMer 8 Avr - 15:56

"Et on se connait déjà, mais moi, je ne t’ai pas oublié. Ashton, l’ami de Luella."

Je sais très bien qui tu es. Tu danses et tu veux te taper ma soeur, que tu t'appelles Ashton, Aaron ou Arnold ça ne change rien bonhomme.

"Vu que la répétition est avortée, on peut reprendre où l’on s’était arrêté la dernière fois… Si ta jambe ne te fait pas souffrir, évidemment, sinon je t’accompagne à l’infirmerie. "

Evidemment. Je remets ma main dans ma poche, pas vraiment gêné qu'il ne l'est pas serré. J'essayais juste d'être sympathique, ou en tout cas aimable. Mais son petit ton condescendant là, non j'aime pas du tout.
Anna n'a pas vraiment l'habitude d'avoir des garçons qui gravitent autour d'elle, hormis Adrian et moi, et je devais vraiment être un type bien et laisser ces deux-là tous les deux. Mais Ashton est tellement pincé et guindé et je suis sûr que c'est un fils à papa. Je devrais les laisser tranquilles vraiment.

Mais je ne vais pas le faire.

"Non, non, c'est ma petite soeur, si quelqu'un doit l'emmener à l'infirmerie c'est moi. Déjà qu'elle est tombée parce qu'elle était en train de te regarder, je pense que je vais prendre le relais. Hein, Anna?" je rajoute en lui faisant mon plus beau sourire hypocrite. Elle essaie tellement de me tuer avec ses yeux, c'est vraiment un encouragement pour moi.

Ashton me regarde avec encore plus de mépris - si c'est possible. Je suis certain que ce soir il va appeler Lou pour lui dire que je ne suis vraiment pas "quelqu'un d'agréable" (parce que j'imagine qu'un mot plus haut que celui-là lui tordrait la bouche).

" Ma cheville va très bien, merci. ", répond Anna en serrant les dents.

Apparemment elle décide que m'ignorer est la meilleure stratégie car elle se tourne complètement vers Ashton, redresse les épaules et prend une grande inspiration.

"Il s'avère que mes cours ont été annulé ce soir ", ben voyons, "et ma cheville va bien, aucune douleur !"

Pour le prouver elle fait faire quelques rotations à sa cheville puis adresse un sourire ultra-bright au danseur:

"On peut aller répéter ! Sauf ... sauf si tu as quelque chose de mieux à faire bien entendu."

Je me retiens à peine de lever les yeux au ciel: il vient de te le proposer idiota, évidemment qu'il n'a rien de mieux à faire.
Une fois rassurée par l'intéressé sur ce fait, elle lui prend la main prête à aller se mettre en place et sans hésiter une seconde à me planter là. Ca me fait sourire et je suis presque prêt à faire demi-tour et à mon rendre à mon propre entraînement de sport mais je suis curieux de voir ce que leur petit duo donne.

" Ash' ! Ca te dérange pas que je t'appelle Ash? Si ça t'ennui pas je vais aller m'installer là-bas pour vous regarder !"

J'entends qu'il me répond un truc mais je suis déjà parti m'asseoir plus loin, prêt à savourer le spectacle.
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Ashton Miwaku

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MessageSujet: Re: L'espionne qui l'aimait   L'espionne qui l'aimait Icon_minitimeLun 13 Avr - 0:30

" Ash' ! Ça te dérange pas que je t'appelle Ash ? Si ça t'ennui pas je vais aller m'installer là-bas pour vous regarder ! "

Les surnoms ne me dérangent pas vraiment, ce qui m’irrite un peu plus, c’est qu’on s’amuse avec ma patience. Je plisse un peu les yeux : je ne suis pas stupide et je vois clair dans son jeu. Ce que j’ignore, c’est qui de moi ou de sa sœur il cherche à véritablement irriter. Malgré ce que je peux penser de son attitude, je ne suis pas de ceux qui s’emportent et cherchent le conflit inutilement, alors sur un ton neutre mais sans conviction malgré tout, je lui réponds :

"Je t’en prie… "

Les bonnes manières, toujours. Celles qui me font généralement éviter les conflits parce qu’il faut faire bonne figure. Oh, ça ne veut pas dire que je m’écrase, c’est juste que je n’ai jamais été du genre à jouer à ce petit jeu de confrontation pour savoir qui intimidera l’autre, ou qui aura le dernier mot. Plus jeune, je manquais peut-être un peu plus de maîtrise, et c’est à mon père que je dois un tel contrôle sur mes émotions. Les Japonais peuvent souvent paraître hautains alors qu’ils se montrent simplement réservés, le plus clair du temps. L’expression des émotions en public pourrait presque sembler proscrite. C’est plutôt mal vu de perdre son sang-froid et comme mon père aimait à le rappeler, « Si la parole est d’argent, le silence est d’or ».
Noah n’a pas spécialement attendu que je l’y invite pour aller s’installer mais dans une inspiration profonde suivie par une brève expiration, je laisse couler sans me formaliser. J’espère simplement que sa présence ne va pas perturber Anna dans son travail. La danse réclame rigueur et concentration et avec un professeur aussi perfectionniste que moi, doutez-vous bien que les distractions ne sont pas vraiment les bienvenues à mes cours. Tant qu’il se fait discret.
Je vais changer la musique sur l’ordinateur pour chercher une musique plus adaptée à notre travail du jour, j’en profite également pour boire un peu et m’éponger un peu avec ma serviette : j’enchaîne depuis plusieurs heures, je sens que cette nuit, je vais tomber à plat. Mais c’est pour la bonne cause : Anna est une parenthèse des plus agréable dans ma journée si chargée. Même si je me serais bien passé de la présence de son frère.
Professionnel, je n’ai aucun problème pour occulter la présence de ce dernier, et je rentre immédiatement dans mon rôle de professeur, en me rapprochant d’Anna, notant mentalement malgré tout de lui faire mes excuses tout à l’heure. Quand nous serons seuls.

"On va commencer par un échauffement. Quelques tours en trottinant suivis d’étirements. Si à tout moment, tu ressens une douleur dans ta cheville, dis-le moi et on arrêtera là pour aujourd’hui, d’accord ?"

Je soutiens son regard parce que je ne plaisante pas avec ce genre de blessure mal soignée : ça peut détruire une carrière.
Je lui adresse un fin sourire et lui désigne ses pieds d’un coup de menton quand elle s’apprête à courir.

"Anna, attends… " Elle me rend un regard étonné. "Tes chaussures. "

Je me demande toujours en quoi cet accoutrement était censé la rendre plus discrète avec un fin sourire en coin, mais sans formuler mon interrogation. Je profite simplement du temps durant lequel elle les ôte pour aller chercher dans un placard une paire de ballerine que j’estime être à sa taille. Des petits pieds que j’ai déjà eu le loisir d’apercevoir la fois précédente. Je note mentalement qu’il faudra que je lui trouve une paire d’escarpins pour nos prochains cours. Je pose un genou à terre et l’air visiblement concentré et appliqué, je viens enfiler avec une certaine douceur la ballerine au bout de son pied pour découvrir qu’elle lui va aussi bien qu’une pantoufle de verre sied à Cendrillon.

"Je connais votre affection pour les pieds nus, Kaze no Hime, mais pour danser comme pour courir, il faut protéger ses pieds." je lui confie, à voix presque basse dont la sévérité est largement estompée par le sourire que je lui adresse, tenant toujours entre mes mains son petit pied fin, chaussé de la seconde ballerine.

Puis je me relève, sans trop faire attention à Noah, ni aux commentaires qu’il pourrait faire, et demande à Anna, alors qu’elle commence à trottiner :

"Tu te souviens de ce qu’on a travaillé ? " Comme c’est un cours improvisé et que j’ai bossé toute la journée, je décide d’épargner une danse qui demande trop de rigueur parce que je n’ai clairement pas envie d’être le désagréable perfectionniste avec Anna. On recommencera une danse plus exigeante et stricte dans un bon jour… A la place, je lui réserve quand même un > style de danse et une musique < qui devrait répondre à ses attentes. "Ce soir, on va faire quelque chose d’un peu différent. Tu connais la bachata ? C’est moins stricte que les danses de salon, ou disons, plus décontracté, mais ça ne veut pas dire que ça va être du repos."

Je m’approche après avoir lancé la musique et viens prendre délicatement sa main dans un geste qui en demande presque la permission avant de la toucher. Puis, je l’attire doucement à moi et la rassure à voix basse :

"Je veux surtout que tu apprennes à te lâcher tout en restant dans ta bulle. C’est un bon exercice, finalement, que l’on ait un spectateur inattendu. Prête ? " je lui demande finalement, avant de la guider pour lui montrer les premiers pas de cette petite chorégraphie de ma composition que j’avais gardé dans un coin de ma tête.
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Noah Carvahllo

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MessageSujet: Re: L'espionne qui l'aimait   L'espionne qui l'aimait Icon_minitimeLun 13 Avr - 16:27

Je m'installe aussi confortablement que possible, prêt à me régaler du spectacle. Je sais qu'Anna sait danser, évidemment, mais ça c'est différent. Ashton parle doucement à Anna, je n'entends pas ce qu'il lui dit mais elle hoche la tête et lui sourit.
Il l'a rappelle au moment où elle s'apprête à s'élancer – pour s'échauffer j'imagine ? - puis il lui ramène une paire de chaussures plus adaptées.
Je lève les yeux au ciel en le voyant lui enfiler les chaussures. Sérieusement ? Le geste semble tellement naturel que je ne sais même pas si finalement il fait ça pour la séduire ou si il est juste comme ça. Prévenant. Eurk. De toute évidence Anna est conquise, on pourrait faire cuire un œuf sur ses joues.

L'échauffement terminé, Ashton commence à expliquer à Anna les premiers pas. Je n'entends pas très bien ce qu'il dit à cause de la musique et du fait qu'Ashton n'est pas du genre à hurler, mais je devine à sa démonstration qu'il lui explique quoi faire. Au moment où Anna hoche la tête, prête à se lancer et qu'il lui attrape la main, mon téléphone se met à sonner. Merde, j'ai complètement oublié de couper la sonnerie. Anna se tourne vers moi, les yeux lançant des éclairs et Ashton me jette un regard glacial. Ca me fait un peu penser au regard méprisant d'un homme de pouvoir sur un plus bas que lui. Ca ne me plaît pas du tout.

« Désolé ! » je crie en coupant le son.

C'est Adrian qui cherche sans doute à savoir où je suis. A la base j'allais à la boxe pour mon entraînement habituel avant de croiser Anna.

plus tard je suis occupé là. je lui envoi par message.

Je range mon téléphone dans ma poche et reporte mon regard sur ma petite sœur et son Jules, mais ma poche vibre :

???

Pour toute réponse je lui envoi une photo d'Ashton et Anna en train de danser et la réponse d'Adrian est presque immédiate :

Srx ? Mec fiche la paix à ta sœur c'est une grande fille. Et Ash est tout ce que tu n'es pas
Un sexy latino Cool
Un gentleman

Je lève les yeux au ciel :
Moi aussi je peux être un gentleman
LOL


Irrité je range mon téléphone dans mon sac et lève de nouveau les yeux vers Anna. Je ne l'admettrais jamais à haute voix mais Ashton est très bon. Il a les yeux rivés sur ma sœur et il a l'air … heureux. De danser avec elle. C'est sûrement parce qu'Anna n'est pas pro comme lui, la pression doit être moindre. En tout cas je suis fier de ma petite sœur : elle a un sourire jusqu'aux oreilles et exécute les mouvements à la perfection. A chaque fois qu'il la reprend ça ne concerne que des détails, je le même un peu trop pointilleux. Anna ne va devenir sa partenaire officielle, si ? Détend-toi, mec.
J'apprécie un peu moins le show lorsqu'Anna doit remuer les hanches de façon assez suggestives. Je fronçe les sourcils et me renfrogne carrément : il doit vraiment la faire se dandiner langoureusement contre lui ? Gentleman mon cul, il est exactement comme moi et comme tous les mecs de cette Terre.
Mais je sens qu'Anna n'est pas aussi à l'aise avec cette partie de la chorégraphie, elle devient un peu gauche et ses joues rougissent à nouveau. Elle me lance un regard en coin et du coup je me sens un peu gêné moi aussi. Ashton me regarde par-dessus la tête d'Anna, l'air de me dire « bien joué gros naze » mais toujours de cette façon polie et subtile qu'il a et qui m'énèrve au plus haut point et me fait maintenant me sentir comme un parfait abruti.

Je suis désormais vraiment agacé. Sauf que moi je ne lance pas de regards hautains à la ronde quand je suis énérvé : je fonce dans le tas. Et même si je ne suis pas un as de la maîtrise des émotions, comme Monsieur Japon apparemment, je ne suis pas suffisamment con pour ruiner la séance d'Anna en attaquant son partenaire.

Ils ont repris les mouvements mais Anna est toujours raide, alors, après avoir pris une grand inspiration, j'attrape mon sac et me dirige vers eux. Anna est de dos et ne me voit pas arriver mais Ashton si et il plisse légèrement les yeux alors que je m'approche. Il lâche Anna et celle-ci, suprise, suit son regard et se tourne vers moi. Elle me connait par cœur : elle voit à mes yeux que j'ai très envie d'écraser Ashton sur le sol du gymnase et me regarde avec des yeux alarmés. J'inspire de nouveau, me force à sourire et dépose un baiser sur sa joue :

« C'était pas trop mal mais je dois filer. Amuse toi bien. »

Je lance un dernier regard chargé d'avertissements à Ashton et je vois sa mâchoire se crisper légèrement.

Yep, frapper le sac va me faire le plus grand bien.
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Anna Carvahllo

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MessageSujet: Re: L'espionne qui l'aimait   L'espionne qui l'aimait Icon_minitimeLun 13 Avr - 17:40

Pendant un moment là, je suis inquiète. Mon frère n'a jamais eu un très grand self-control de lui-même. Quand il est énervé, ça peut vite dégénérer. Je suis habituée à son tempérament, c'est le même que notre père et probablement que le mien, mais je ne veux vraiment pas qu'il se dispute avec Ashton - et encore je pèse mes mots. Je ne sais pas vraiment comment Ashton pourrait réagir mais curieusement j'ai la sensation que confronté à un Carvahllo en rage, il ne serait pas du genre à reculer.
Heureusement Noah s'en va, avec un dernier regard lourd d'avertissements pour Ashton. C'est idiot franchement je ne vois pas pourquoi il s'agace autant pour rien du tout. Mais en le voyant balancer son sac par-dessus son épaule et s'éloigner, je respire enfin.
Je me tourne vers Ashton et lui dit avec un petit sourire en coin:

"Il est un peu trop protecteur et aime croire qu'il est le plus fort. Mais quand il était petit, il avait des petites roues à l'avant ET à l'arrière de son vélo. Il avait l'air de pédaler un semi-remorque, autant te dire que c'était ridicule. S'il se la joue trop macho-macho avec toi, essai de t'imaginer de quoi il avait l'air. Ca marche à tous les coups pour moi !"

Je ris et vois qu'Ashton se détend et sourit. Je m'aperçois que je ne l'ai jamais vu rire et pendant un moment je me demande de quoi il aurait l'air s'il devait rire à gorge déployée. Est-ce que ça lui ai déjà arrivé, au moins ? Il est tellement sérieux ... . Avec Lou peut-être ... .

Mais Ashton ne perd pas une seconde et m'invite à me reconcentrer sur la danse. La chorégraphie est assez simple mais j'ai beaucoup, beaucoup de mal à onduler des hanches de façon "sensuelle" comme il me le demande. Il me demande ça de manière tellement professionnel je sais qu'il a l'habitude d'avoir des filles qui dansent parfois serrées contre lui et que ça le laisse de marbre mais moi je ne sais pas faire ça. Mes hanches doivent littéralement presque frotter contre les siennes et je bloque complètement. On pourrait penser que ce serait plus simple maintenant que Noah est parti mais non. Je n'y arrive pas.

Il ne s'énèrve pas pour autant mais moi je suis frustrée et j'ai l'impression de tout ruiner. J'ai beau critiquer Noah au bout d'un moment je perd patience, pousse un profond soupir et lève les bras au ciel:

"Je ne sais pas comment faire ça ! Ton ... ton huit avec les hanches tout en étant collée à toi, je sais pas comment faire. C'est trop compliqué. "

Je suis surtout affreusement gêné et beaucoup trop consciente des papillons qui me viennent dans le ventre mais ça, c'est encore plus compliqué à expliquer.

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Ashton Miwaku

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MessageSujet: Re: L'espionne qui l'aimait   L'espionne qui l'aimait Icon_minitimeLun 13 Avr - 23:09

Danser avec Anna est un véritable plaisir. Je sais bien qu’elle aime danser pour le plaisir et que son apprentissage est sans prétention, mais je ne peux m’empêcher de corriger quelques menus détails en songeant qu’avec de telles prédispositions et énormément de travail –parce qu’il faut passer par là c’est inévitable- elle ferait une excellente partenaire de danse. Je me garde bien de lui partager mes pensées et cette idée qu’elle jugerait sûrement folle, mais malgré tout, j’y pense en me disant que ce n’est pas si ridicule que ça. Elle apprend vraiment vite, je sens qu’elle a du mal à gérer la proximité, le contact et je la découvre étonnamment timide sur ce plan, ce qui est amusant quand on y pense. Je croise son regard un peu fuyant, je la sens se crisper et se raidir quand ma main se pose sur son ventre et que je me trouve dans son dos. Je ne force pas le contact, je respecte sa pudeur, et je voudrais la rassurer : j’ai dansé avec beaucoup de partenaires et je sais très bien faire la différence, quand il ne s’agit que de danse et ne pas profiter de la situation. Je capte le regard assassin de son frère et je ne peux m’empêcher de lui renvoyer quelque chose de probablement froid. Ça ne sert à rien de me regarder comme ça, on ne fait que danser, et s’il y a bien une personne sérieuse et respectueuse pour lui enseigner sans profiter de la situation, c’est bien moi…
Même si je dois avouer que mes mains découvrent la chaleur délicieuse de ses mains, le parfum captivant de ses cheveux quand elle me tourne le dos. Je devine que sa subite gaucherie vient de cette proximité très sensuelle de la bachata. Je le comprends, et je ne peux que la comprendre, je n’ai pas toujours dansé comme ça. Elle me fait de nouveau face et j’ai envie de la rassurer mais je perçois Noah qui se lève et je lâche un soupire en plissant les yeux, en le suivant du regard. Est-ce qu’il va me faire le grand couplet moralisateur pour protéger la dignité de sa sœur comme si j’essayais de la traîner dans les méandres de la luxure ? Je me prépare à tout, après tout ça ne serait pas la première fois : des petits-amis jaloux et hyper protecteurs, j’en ai vu défiler un bon nombre. Ils étaient incapables de voir la différence entre le jeu de la danse et la réalité. Je n’ai jamais cherché de conflits, généralement j’éclaircissais simplement la situation, mais visiblement c’était difficile de me croire. Pour le bien de mes élèves ou partenaires, je laissais couler. Je ne crois pas qu’il me soit arrivé de m’être montré violent dans ce cas de figure.
La seule fois où j’ai frappé quelqu’un, c’était Adrian qui par le plus grand des hasards se trouve être l’ami de Noah et d’Anna.

Mais, je crois bien que dans le cas de Noah, je pourrais bien faire une exception s’il continue ce numéro avec moi. Je ne peux pas ignorer stature : il a l’air solide, sûrement puissant, et sans nul doute hargneux. Et même s’il pourrait probablement me briser les jambes ou les mains -en tout cas c’est ce que laisse penser son regard de démon- je ne recule pas. Je n’ai jamais aimé les persécutions à l’école, et tout au long de ma scolarité, je me suis toujours dressé face aux petits caïds que je croisais. On m’a vite surnommé le Chevalier ou le Prince Charmant pour se moquer, parce que j’avais évidemment tendance à vouloir défendre les filles et plus largement, leur droit au respect et à la liberté.
Je relâche Anna, observant Noah s’avancer, sans broncher. Je perçois l’inquiétude d’Anna et j’espère sincèrement qu’il ne sera pas suffisamment idiot pour faire une scène en face d’elle. Mais il prend sur lui, prend une inspiration profonde, force même un sourire et l’embrasse sur la joue.

« C'était pas trop mal mais je dois filer. Amuse toi bien. »

J’apprécie qu’il ait la sagesse d’en rester là et, par respect, je recule d’un pas pour leur laisser un peu d’intimité. Il me lance quand même un dernier regard d’avertissement qui me fait une nouvelle fois serrer les dents mais je ne réponds rien. C’est un comble de prendre une leçon de la part du coureur de jupons. J’imagine que l’on est trop différent pour se comprendre, mais je suppose aussi que le fait qu’il s’agisse de sa petite-sœur change beaucoup de paramètres pour lui. Mais j’en reste là, le regardant s’éloigner. C’est quoi cette famille de fauves croisés avec des volcans ?

Presque instantanément, Anna se détend et semble respirer de nouveau. Elle se tourne vers moi, un sourire aux lèvres et j’essaye d’abandonner cet air froncé qui parasite les traits de mon visage.

"Il est un peu trop protecteur et aime croire qu'il est le plus fort. Mais quand il était petit, il avait des petites roues à l'avant ET à l'arrière de son vélo. Il avait l'air de pédaler une semi-remorque, autant te dire que c'était ridicule. S'il se la joue trop macho-macho avec toi, essai de t'imaginer de quoi il avait l'air. Ça marche à tous les coups pour moi ! "

Elle se met à rire et je dois avouer qu’elle arrive à détourner mon attention et à m’arracher à mes pensées. Je souris, je ne sais pas ce qui m’amuse le plus : l’anecdote est assez amusante, et imaginer Noah rouler des mécaniques sur son vélo à roulettes est plutôt démystifiante, mais je crois que c’est surtout la désinvolture avec laquelle Anna balance ce dossier et son rire contagieux qui me touchent plus. Je vois bien qu’ils sont très proches, qu’ils se protègent l’un et l’autre, mais j’imagine que parfois, l’un comme l’autre doit déborder de la juridiction que lui octroie son rôle. Je suppose que c’est ça aussi, avoir un frère ou une sœur, et je dois également respecter ma place auprès de Luella et ne pas déborder dans un domaine qui me dépasse, même si c’est -à mon avis- pour son bien.

Mais la digression ne dure pas longtemps et j’invite Anna à reprendre où nous nous étions arrêtés. Je remarque que l’absence de son frère ne corrige pas sa raideur, et je ne me formalise pas, l’encourageant simplement à se décrisper mais je remarque qu’elle se frustre et perd rapidement patience en soupirant et levant les bras au ciel.

" Je ne sais pas comment faire ça ! Ton ... ton huit avec les hanches tout en étant collée à toi, je sais pas comment faire. C'est trop compliqué. "

Je prends une inspiration en l’observant puis je coupe la musique.

"On va faire une pause. " Je remarque que ma réaction peut sembler un peu froide, ou stricte, ou sévère ou je ne sais quoi d’autre alors qu’au contraire je veux simplement me montrer prévenant avec ses limites. Je lui adresse un sourire encourageant et rassurant en revenant avec ma bouteille d’eau que je lui tends. Anna est différente de moi, je ne dois pas l’oublier, et je suis conscient que je ne peux pas simplement lui demander de recommencer un exercice jusqu’à le maîtriser parfaitement. Elle a besoin de parler. Elle a besoin d’échanger. Alors je me fais violence pour me montrer plus loquace et je trouve finalement rapidement ce que je pourrais lui dire pour la détendre.

"C’était compliqué." Elle me glisse un regard interrogatif et je souris en répondant : "La première fois, tu m’as demandé comment je pouvais faire ce genre de danse avec le caractère que j’ai. Eh bien, au début, c’était vraiment compliqué pour moi. Le contact physique, la proximité corporelle, tout ça. Mais ça n’est pas venu d’un coup, comme ça, en claquant des doigts… C’est venu avec le temps, et beaucoup de travail."

Je récupère la bouteille d’eau pour en prendre une gorgée et je rajoute, dans un sourire confiant :

"Alors laisse-toi du temps et ne sois pas si exigeante avec toi… Je suis désolé si j’ai pu te mettre la pression, ou te transmettre mes exigences, ce n’était pas volontaire. "

Je repose la bouteille, relance la musique et lui tend la main pour l’inviter à reprendre :

"Simplement, je m’adapte à tes capacités, et tu as beaucoup de potentiel… C’est un vrai plaisir de t’enseigner. Certaines de mes élèves ne maîtrise toujours pas ce que tu viens d’assimiler en seulement une séance, Anna. " Je lui souris une nouvelle fois, sans pression. "Si c’est le contact qui te dérange ou te gène, on va travailler autrement pour l’instant. Ah et, la honte et le jugement n’existent pas dans ce cours donc, arrête de te bloquer pour ça. Maintenant, ferme les yeux, je vais simplement te guider avec mes mains, sans te coller, d’accord ? Tu peux me faire confiance. "
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Anna Carvahllo

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MessageSujet: Re: L'espionne qui l'aimait   L'espionne qui l'aimait Icon_minitimeVen 17 Avr - 20:39

J'essaie de faire ce qu'il me dit, j'essaie vraiment. Et pendant un instant ça fonctionne: fermer les yeux, le laisser me guider en m'effleurant à peine. C'est même plus facile et je m'aperçois qu'en matière de danse je lui fais totalement confiance. Je ne sais pas ce qui s'est passé tout à l'heure avec sa danseuse mais j'ai la conviction qu'avec moi ça n'arrivera pas: il ne me laissera jamais tomber. Je ne sais pas pourquoi je me sens aussi en confiance dans ses bras, après tout je le connais assez peu. Mais je sais, dans mes tripes qu'il est honnête et ... noble ? Ce terme lui convient plutôt bien.
M'abandonner ainsi, de façon douce et légère dans ses bras m'apaise énormément. Je me sens à ma place ici, près de lui. Je ne l'admettrais jamais à voix haute parce qu'un partie de moi sait que c'est ridicule.

Je ne sais pas combien de temps nous dansons ainsi. Je n'ai plus vraiment conscience des autres personnes présentes dans le gymnase. Je sais que d'autres danseurs s'entraînent en même temps que nous, mais je suis tellement aspirée par le moment que je ne sens plus du tout autour de nous.

Jusqu'à ce que la porte du gymnase claque avec un grand BANG et que la magie s'arrête. J'ouvre brutalement les yeux et la réalité reprend sa place: nous ne sommes pas seuls, je suis dans les bras d'Ashton d'une façon plutôt intime qui me fait monter le rouge aux joues. Les autres n'ont pas l'air de faire attention à nous mais je redeviens consciente de mon environnement et je me fige à nouveau.
Je lève les yeux vers Ashton, prête à lui présenter mes excuses d'avoir interrompu la danse. Encore.
Mais il ne me regarde pas, il a les yeux rivés sur l'entrée du gymnase. Son visage reste de marbre mais ses doigts se crispent autour de ma taille. Pendant un moment je crains que Noah ne soit revenu et je me tourne brusquement vers la porte mais non ce n'est pas Noah. C'est Emma, la vraie partenaire d'Ashton. Et elle a l'air bien en colère.

Je m'éloigne un peu d'Ashton et passe une mèche de cheveux derrière mon oreille.

"Je devrais peut-être vous laisser .. ?"
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Ashton Miwaku

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MessageSujet: Re: L'espionne qui l'aimait   L'espionne qui l'aimait Icon_minitimeLun 20 Avr - 18:00

J’ai l’impression qu’elle commence doucement à se laisser porter par le rythme de la musique et malgré toute ma retenue et mon sérieux, je ne peux m’empêcher de profiter que ses yeux soient fermés pour m’égarer à observer les traits de son visage. Elle est si expressive que chaque léger froncement de sourcil, chaque pincement de lèvres, jusqu’à son souffle et ses rictus trahissent presque ses pensées. Un léger sourire, à la fois fasciné et amusé étire le coin de mes lèvres : si l’exercice lui semble probablement déroutant au début, je sens qu’elle me fait confiance pour se laisser guider, je la devine dans sa bulle, elle s’affranchit enfin de ce qui la bloquait plus tôt. Et je me plais à découvrir le calme après la tempête : une Anna tranquille qui vacille comme une brise et non plus comme une tornade, et j’apprécie cette découverte.
Mais cet instant suspendu prend fin subitement quand la porte du gymnase s’ouvre avec fracas. Anna ouvre brutalement les yeux et je soupire légèrement. Tant pis. Je sens qu’elle est de nouveau troublée par notre proximité, par mes bras qui l’enlacent, par la présence des autres danseurs dans le gymnase : je la sens se raidir de nouveau et pour ne pas l’embarrasser je décide de ne pas ajouter le poids de mon regard à la liste, alors je le détourne, cherchant plutôt l’auteur de cette entrée fracassante. Et pour mon plus grand déplaisir, je remarque la présence d’Emma dont l’expression n’augure rien de bon. Je ne sens pas mes doigts se crisper sur la taille d’Anna alors que je ne quitte pas Emma du regard. Son langage corporel agressif et déterminé me pousse probablement à vouloir protéger Anna sans que je ne m’en rende compte sur le coup.
Anna s’éloigne un peu, visiblement gênée et confuse et je la relâche, réalisant enfin la crispation de ma main sur sa taille.

" Je devrais peut-être vous laisser .. ? "

Ça ne me plaît pas. La laisser interrompre mon cours pour ses petites sautes d’humeur. Malgré tout, je dois bien admettre qu’Anna a raison : je n’ai pas du tout envie qu’elle se retrouve mêlée à cette histoire et qu’elle assiste au scandale d’Emma. Mon regard vient trouver celui d’Anna alors que je m’excuse sincèrement de devoir arrêter le cours comme ça et surtout à cause de cela.

"Je suis désolé…"

Mais Emma arrive à notre niveau à ce moment-là et semble prendre mon excuse pour elle, venant se planter agressivement en face de moi, me repoussant avec ses deux mains contre mon torse.

"J’espère bien que t’es désolé ! Tu m’as humiliée, t’as failli me bousiller une cheville, et tout ça pour quoi ?" Furieuse, elle désigne Anna d’un coup de menton dédaigneux : "J’te comprends pas sérieusement… J’te croyais différent mais en fait, t’es juste un pauvre type comme les autres. "

J’encaisse sans vraiment comprendre, alors qu’Anna s’est déjà éloignée. Emma me pousse une dernière fois et ma bienséance m’interdit de l’en empêcher ou de lui répondre de façon agressive. Mon attitude a toujours été claire pour elle, et j’ai du mal à saisir ce dont elle m’accuse. Je suis réellement navré de l’avoir lâchée, et j’en assume la faute, mais le reste… J’ai toujours repoussé ses avances et c’est sûrement ce qu’elle ne digère pas. Je reste muré dans le silence, lui lançant un regard incertain, à la fois fautif et la mettant en garde de ne pas pousser trop loin ses accusations. Un regard froid digne de mon père je présume. Elle tourne rageusement les talons, les larmes aux yeux, et disparait de ma vue. Je ne l’entends pas, à cette distance, mais plus tard, bien plus tard, j’apprendrai qu’Emma avait rattrapé Anna pour la mettre en garde :

"Méfie-toi de lui, il te brisera le cœur."

Ça a été la dernière fois que j’ai vu Emma. Ensuite, elle est parti pour poursuivre sa nouvelle carrière… J'aurai aimé que son départ se fasse dans d'autres conditions. Et qu'elle ne cherche pas à embrouiller l'esprit d'Anna avant de partir.
Mais ça, évidemment, je l'ignore encore...
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